Partenariat avec L’ADLi, ou l’aventure formidable en faveur des libertés individuelles en Tunisie…

Présentation d'un partenaire

Hbs entame en ce mois de janvier 2018 des discussions avec l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (ADLi), partenaire stratégique de la fondation, sur un programme de collaboration intitulé « Recherches sur les droits fondamentaux en Tunisie ».

Ce partenariat en 2017 à travers le projet « Appui aux libertés individuelles » était une aventure formidable menée par l’ADLi et hbs, une collaboration fructueuse et un travail abouti. La vision de l’ADLi,  son investissement et son dévouement pour la cause des libertés individuelles en Tunisie ont permis de mener à bien ce même projet.

Avec le soutien de hbs, l’ADLi a publié plusieurs travaux de recherche en 2017: 

1. La Revue de presse hebdomadaire

La revue de presse publiée hebdomadairement est un état de lieux des libertés individuelles en Tunisie. Elle est publiée et diffusée d’une manière continue à tous les medias conventionnels et alternatifs, à tous et toutes les activistes de la société civile, aux parlementaires, ainsi qu’aux politiques.

2. L’inconstitutionnalité des lois

Il s’agit d’un livret de 70 pages en arabe contenant un ensemble de 10 fiches, sous forme de requêtes ayant pour objectif de prouver l’inconstitutionnalité de lois et de dispositions juridiques. Cette publication a été élaborée par l’équipe de recherche de l’ADLi (composée de Wahid Ferchichi, Khaled Mejri et Ilef Kassab), dans le cadre de trois ateliers de travail qui ont été organisés en mars, avril et mai 2017 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis avec la participation de 60 jeunes étudiants, avocats, magistrats et activistes de la société civile.

3. Le corps dans toutes ses libertés

Cette publication résulte de la rencontre de chercheurs de différentes disciplines, principalement de sciences juridiques autour […] du thème : Le corps dans toutes ses libertés. Les échanges ont permis de rappeler la dialectique entre la liberté de disposer de son corps et la protection de l’ordre public […]. La reconnaissance juridique de la protection artificielle, du don d’organes, du respect de l’identité sexuelle ou encore de la prostitution constituent autant d’exemples récurrents et appelle, dans son fond, à une interrogation sur l’existence humaine et l’autonomie personnelle. (Source : Le Corps dans toutes ses libertés, Introduction par Monia Lacheb, page 9)

La présentation du livre était accompagnée de la première du spectacle du chorégraphe Rochdi Belgasmi, Oueld Jelleba.

4. Droits sexuels, droits humains à part entière

Pour cette publication, l’ADLi a choisi de traiter de la thématique des « Droits sexuels ». Cette thématique a fait l’objet d’une table ronde qui a été organisée par l’association le 28 avril 2017 au sein de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Cette table ronde a fait participer des chercheur-e-s de différents domaines (l’Histoire, la Psychologie, le Droit, la Sociologie, la Médecine…) et a fait entendre aussi la voix de militantes et militants de la société civile qui œuvrent à la défense du droit au libre choix, la diversité et la dignité humaine, et notamment ceux et celles qui défendent l’approche genre dans sa dimension universelle : intégrant les femmes, les hommes et toutes les personnes LGBTQI++. Ont participé a cet ouvrage collectif, dirigé par les professeur-e-s Hafidha Chekir et Wahid Ferchichi, un ensemble de chercheur-e-s et de praticien-n-es dans différents domaines, mais qui militent toutes et tous pour la liberté et la dignité.

La présentation de cette publication a été accompagnée par un spectacle de chants, de danses et de lecture intitulé «A-Jarjar», de Imene Mourali et Mohamed Aissaoui, et une exposition de gravures de Leila Damak-Michon.

5. Les Associations LGBTQI++ en Tunisie : Emergence d’un nouveau militantisme humain 

Cette étude est un état des lieux du janvier 2011- janvier 2017  que l’ADLI, élaborée dans un cadre plus global traitant de la question de l’activisme LGBTQI++ dans la Tunisie postrévolutionnaire. Il s’agit d’un diagnostic de la situation réelle de l’engagement associatif en la matière, une analyse qualitative susceptible de révéler les caractéristiques de cette dynamique associative dans la mouvance de défense des droits humains et d’évaluer sa pérennité et son impact sociétal et politique.

Cette analyse porte sur les caractéristiques de l’activisme des associations LGBTQI++ en focalisant sur l’affirmation identitaire, la nature de leurs actions et les obstacles et entraves potentiels à leur engagement (les entraves juridiques, la stigmatisation, la discrimination, etc.).  Il s’agit à la fois de produire une connaissance de ces nouveaux acteurs associatifs atypiques et d’ouvrir une perspective d’actions et de changements juridiques et sociaux.

6. Appui aux droits humains des personnes vivant avec le VIH en Tunisie

Ce travail, mené avec une association de défense des PVVIH, lATP+, a été une occasion pour relancer le débat sur les droits des PVVIH, en organisant  3 ateliers avec la société civile (11 novembre 2017), les députés et les acteurs publics (11 décembre 2017),  les organisations internationales basées à Tunis (le 19 décembre 2017) et une conférence de presse le 27 décembre 2017, durant laquelle cette étude a été présentée et des témoignages poignant ont été partagées. Les deux associations tirent à travers cette étude la sonnette d’alarme pour dénoncer la situation extrême des personnes vivant avec le VIH en Tunisie.