C'est le nerf de la guerre mais il fait souvent défaut aux entrepreneurs sociaux. Tout comme un.e entrepreneur.e classique, l’entrepreneur.e social.e a besoin de financement pour monter son projet ou développer de nouvelles activités. Cependant, même si cette étape est commune, la recherche de financement est souvent plus complexe pour les entrepreneur.e.s sociaux.ales, pour qui les valeurs et l’impact qu’il.elle souhaite générer peuvent entrer en conflit avec ceux du financeur.e.
Quels types de financement sont possibles ?
Les fonds propres
Un incontournable pour la plupart des entrepreneur.e.s sociaux.ales : l’autofinancement. Les fonds propres sont les ressources destinées à rester durablement dans la structure.
Les crédits et prêts d’honneur
Le crédit permet bien souvent de bénéficier de sommes importantes, nécessaires lorsque l’activité exige un fort investissement de départ. En Tunisie, il est possible de s’orienter vers des banques privées mais également publiques (Banque Tunisienne de Solidarité – BTS). Cependant, la compréhension des spécificités de l’économie sociale et solidaire reste limitée chez ces acteurs. Pour les entrepreneur.e.s sociaux.ales d’autres types de créance sont aujourd’hui possibles : le prêt d’honneur. Il s’agit d’un prêt à la personne, sans garantie et à taux 0 qui renforce l’apport personnel de l’entrepreneur.e, afin de créer un effet levier dans la réalisation de son projet.
« J’ai utilisé mes économies pour lancer Sourires aux Anges. Je trouve que l’autofinancement est très important car il reflète l’engagement et la motivation de l’entrepreneur.e. » Hend Ksiaa - Fondatrice de Sourires aux Anges
Les crédits et prêts d’honneur
Le crédit permet bien souvent de bénéficier de sommes importantes, nécessaires lorsque l’activité exige un fort investissement de départ. En Tunisie, il est possible de s’orienter vers des banques privées mais également publiques (Banque Tunisienne de Solidarité – BTS). Cependant, la compréhension des spécificités de l’économie sociale et solidaire reste limitée chez ces acteurs.
Pour les entrepreneur.e.s sociaux.ales d’autres types de créance sont aujourd’hui possibles : le prêt d’honneur. Il s’agit d’un prêt à la personne, sans garantie et à taux 0 qui renforce l’apport personnel de l’entrepreneur.e, afin de créer un effet levier dans la réalisation de son projet.
Les subventions, dons et chèques service
L’écosystème entrepreneurial, et surtout celui orienté plus spécifiquement sur l’économie sociale et solidaire, offre de nombreuses opportunités de financement sous forme de subventions ou de dons. Les possibilités sont nombreuses mais il faut se préparer aux exigences des bailleurs. De plus, la plupart de ces appels d’offres ne sont pas spécifiques à l’entrepreneuriat social et de nombreux entrepreneur.e.s ”classiques” y postulent également. De manière générale, ces subventions restent des petites sommes mais qui, de par leur nature, n’engage pas de remboursement.
« Dans le cas de la subvention cela va être des sommes beaucoup plus petites [que le prêt] mais ça pourrait être un très bon coup de pouce quand vous êtes complètement débutant.» Nadia Jendoubi - fondatrice de Najen Nature
Le crowdfunding
Le financement participatif, ou crowdfunding, n’est pas à proprement parler une solution de financement, mais plutôt un mode de collecte de financement. Il s’agit de proposer à des particuliers de participer au financement d’un projet. Cette liste n’est pas exhaustive, il existe en Tunisie d’autres types de financement (le microcrédit, Bussiness Angel...), bien qu’ils restent assez limités et ne soient pas dotés de guichets de financement spécifiques pour les entrepreneur.e.s sociaux.ales en dépit de la croissance du secteur.
« Une campagne de crowdfunding c’est toujours une excellente idée car cela va vous permettre d’obtenir des fonds sans avoir à les rembourser ensuite et de réellement impliquer votre communauté dans votre succès. Ça va un peu aussi devenir leur projet ! » Nadia Jendoubi - fondatrice de Najen Nature
Recherche de financement et respect des valeurs sociales et environnementales
Lorsque l’on est un.e entrepreneur.e social.e, on est investi d’une mission sociale. L’image de marque de l’entreprise est donc intrinsèquement liée à ses valeurs. Il faut donc faire attention aux valeurs que portent les financeurs avec lesquels on s’associe car cela peut décrédibiliser son activité et faire perdre la confiance de ses bénéficiaires, usagés ou clients. Si l’on s’associe avec un investisseur de ce type, l’un des risques est de perdre une partie du contrôle de l’entreprise. Pour de bonnes raisons, l’investisseur peut avoir des objectifs différents des vôtres et ainsi détourner la mission originelle.
« Suivant le fond d’investissement qui va vous suivre cela impacte votre image de marque. […] il faut toujours avoir à l’esprit la raison pour laquelle vous avez monté votre projet et quelles sont les valeurs que vous défendez.» Nadia Jendoubi - fondatrice de Najen Nature