Statut auto-entrepreneur
Rapport

La loi de l’auto-entrepreneur en Tunisie : Un pas vers l’inclusion socio-économique des travailleurs informels

Récapitulation du projet de « loi de l’auto-entrepreneur » : Processus, ratification, objectifs et défis
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Depuis plusieurs années, et comme le reste des pays, la Tunisie fait face

à une forte expansion du secteur informel. En effet, l’économie informelle

n’a cessé de croître en l’absence d’opportunités professionnelles

inclusives et de stratégies nationales visant à réduire le chômage et à

encourager l’initiative privée ainsi que le lancement de projets durables

générateurs d’emplois formels.



À l’heure actuelle, les données permettant d’évaluer ce phénomène et de

comprendre son étendue, ses caractéristiques et ses causes manquent

encore de précision. Mais il est certain qu’un grand nombre de ces

travailleurs sont actifs de manière indépendante dans de petites ou

micro-activités. En effet, la dernière enquête de l’INS a révélé que

44,5% de la main d’oeuvre nationale appartient au secteur informel

dont 42,5% travaillant de manière indépendante.

Ces travailleurs cherchent à compléter des revenus généralement

faibles et à assurer leur survie malgré les risques. Un choix qui s’explique

notamment par l’absence d›un cadre juridique incitatif qui encourage

l›auto-entrepreneuriat formel et offre des avantages fiscaux,

financiers et procéduraux.



Depuis son apparition en 1971, l’appellation « secteur informel » a

changé de sens au fil des années. En effet, l’Organisation Internationale

du Travail a cherché à actualiser sa définition à plusieurs reprises

(1972/1993) en raison de l’ampleur du phénomène. Il s’agissait de

proposer une description qui rende compte de l’étendue du secteur et

de ses activités.



En 2003, l’Organisation Internationale du Travail a retenu la définition

suivante : « Le secteur informel comprend le nombre total d’emplois

informels, qu›ils soient exercés au sein d’entreprises du secteur formel

ou d’entreprises du secteur informel, ou encore au sein des ménages

pendant une période de référence déterminée… ». En 2015, l’organisation,

par le biais de la recommandation n° 204 de 2015, définissait

l’économie informelle comme ce qui « se réfère à toutes activités économiques

exercées par des travailleurs et des unités économiques qui

– en vertu de la législation ou de la pratique – ne sont pas couvertes

ou sont insuffisamment couvertes par des dispositions formelles, que ce

soit en totalité ou de manière adéquate… »

 

Note: Le sommaire est disponible en langue française à la fin du rapport.

Files
rapport-auto-entrepreneur.pdf
Product details
Date of Publication
Novembre 2022
Publisher
hbs Tunis
Number of Pages
76
Licence
Table of contents

Contexte

I- Le processus d’élaboration du projet de loi

1- Le cadre général de l’élaboration du projet de loi

2- Système juridique limité : un motif principal pour élaborer le projet loi de l’auto-entrepreneur

3- Phase de la ratification du projet de loi

II. Spécificités du régime juridique de l’auto-entrepreneur

1- Des procédures simplifiées pour souscrire au régime de l’autoentrepreneur

2- Avantages et exemptions spéciales pour les adhérents au régime de l’auto-entrepreneur

3- Obligations incombant aux auto-entrepreneurs et la radiation du registre national

Conclusion